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    La peur

    La peur

    Il y a quelques années, je ressentais beaucoup d’anxiété lorsque j’étais en ville.

    Avec ma famille, mes proches, ça allait, mais, dès que je croisais des inconnus, j’avais peur.

    Quand je croisais des groupes de personnes, j’avais l’impression qu’ils me regardaient tous bizarrement. J’interprétais négativement ce qu’ils se disaient entre eux – je pensais qu’ils parlaient contre moi. C’était très désagréable…

    Ce qui m’a fait beaucoup de bien, et ce dont je me souviens jusqu’à aujourd’hui, ce sont ces petits moments d’empathie où des gens se sont donné la peine de se pencher vers moi, alors qu’ils auraient pu ne pas le faire. Ces gestes bienveillants, comme celui de professeurs qui m’ont souhaité bonne chance ou qui se sont intéressés à ce que je vivais… C’est rassurant. S’entourer de personnes bienveillantes, ça aide à aller mieux.»

    Jules bassiste, papa et schizophrène

    Le saviez-vous ?

    quelques chiffres à travers le monde

    La peur (anxiété) est un symptôme très fréquent des personnes qui vivent avec une schizophrénie. Sur 100 personnes vivant avec une schizophrénie

    • 45 font parfois des crises de panique
    • 36 ont vécu une anxiété sociale

    Au-delà des symptômes, l’anxiété devient un trouble pour 40% des personnes vivant avec une schizophrénie (2.3 fois plus que la population générale). Sur 100 personnes vivant avec une schizophrénie

    • 15 souffrent de phobie sociale
    • 12 ont un trouble post-traumatique
    • 12 ont des TOC
    • 11 ont un trouble anxieux généralisé

    En cas de schizophrénie, les troubles anxieux sont fréquents, peuvent atteindre de hauts niveaux d’angoisse et sont très éprouvants. Ils peuvent être à la fois un symptôme s’ajoutant à d’autres symptômes (par ex. hallucinations, troubles cognitifs), comme une conséquence directe des idées délirantes (par ex. impression d’être suivi et/ou persécuté).

    L’anxiété est douloureuse, génère de la détresse et peut créer de l’agitation ou, au contraire, un état de stupeur. Dans les moments les plus forts, la personne ne peut souvent même pas verbaliser son angoisse. Elle se lit alors sur son visage et se voit dans ses attitudes.

    Pour une prise en charge bien adaptée, l’anxiété nécessite une prise en charge multidisciplinaire, notamment:

    • thérapies cognitivo-comportementales (TCC);
    • diverses techniques de relaxation;
    • psychothérapie;
    • médication.

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