Les troubles sensoriels
L’arrivée du battement de cœur me fait penser à des sons que l’on entend, des sensations que l’on ressent à l’intérieur du corps.
J’ai eu l’expérience d’hallucinations tactiles il y a quelques années – je ressentais des fourmillements et je pensais que des insectes s’étaient logés sous ma peau. Je me grattais partout, et ça me laissait d’importantes traces sur le corps.
Il a parfois fallu me couvrir les mains pour que je ne me gratte pas, puis que je m’occupe pour ne pas y penser, en malaxant une balle antistress, en lisant ou bien en faisant des activités manuelles…
Je ne sais pas exactement quand et comment ces sensations ont disparues. C’est peut-être grâce aux médicaments. Mais, aujourd’hui, je vais mieux, grâce à une accumulation de plein de petits moments d’activité, d’expression et de partage. On pense au début que ces petits éléments ne servent à rien, mais si. Ils ne changent pas tout d’un jour à l’autre. J’ai accumulé ces petits moments pendant des années, mais, aujourd’hui, je suis rétablie et l’écart entre ma vie actuelle et celle d’il y a quatre ans est immense.
Le saviez-vous ?
quelques chiffres à travers le monde
Il faut entre 3 semaines et 2 mois pour constater l’effet bénéfique ou non
d’un antipsychotique. Les hallucinations sont principalement traitées par ce type de médicaments
Tous les sens peuvent être trompeurs. Dans la schizophrénie, le plus souvent, ce sont l’ouïe, avec les hallucinations auditives, la vision, avec les hallucinations visuelles, et le toucher, avec les hallucinations cénesthésiques, qui sont évoquées.
Les hallucinations cénesthésiques se manifestent de façons très diverses: par exemple, sensations de brûlures, de fourmillements, de torsions, d’insectes qui courent sous la peau, de puce implantée, de membres démesurés, de choses qui se cassent ou qui bougent, et bien d’autres. Toutes ces manifestations sont très gênantes et souvent inquiétantes, d’où la nécessité d’une prise en charge rapide.
L’interprétation de l’origine de la sensation peut être plus désagréable à vivre que la sensation elle-même. Il est alors important d’accompagner la personne concernée, afin qu’elle décrive ses sensations, les questionne et parvienne à ébranler ses certitudes pour les apprivoiser.
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